Martha (1973)
C’est le premier film de Fassbinder que j’ai vu au début des années 90 au cinéma et que j’avais particulièrement aimé. Ma première rencontre avec son univers. Un drame difficile sur la notion d’emprise psychologique, et sur la violence conjugale, mais d’une remarquable subtilité.
Margit Christensen y interprète Martha de façon impressionnante. C’est l’une une des grandes interprètes récurrentes de Fassbinder avec Hanna Shygulla et Ingrid Caven. C’est pour elle que sera écrit Liberté à Brême.
Martha passe des vacances à Rome, en compagnie de son père, quand celui-ci s’écroule brusquement dans la rue terrassé par une crise cardiaque. A l’ambassade d’Allemagne pour faire les démarches elle tombe amoureuse d’un homme plus âgé qu’elle, Helmut : c’est un coup de foudre. Le départ de Martha de la maison familiale provoque la mort de la mère. Helmut veut éduquer sa femme qu’il trouve trop gâté et immature. Il l’installe dans une maison de maître dans laquelle jadis dit-on eu lieu un meurtre. Bientôt elle ne peut plus en sortir. Sous l’emprise de son mari progressivement, celui-ci lui interdit de revoir ses anciens amis et collègues. Dominateur, Il veut qu’elle n’existe que pour lui. Il l’a tyrannise, la violente, la viole, tue son chat. Chaque jour la violence progresse. En vacances au bord de la mer Helmut l’oblige à rester toute une journée au soleil jusqu’à l’insolation. Convaincu qu’il finira par la tuer elle s’enfuit et part trouver refuge à la bibliothèque retrouver un ancien ami. En voiture elle pense qu’elle est poursuivie par son mari et elle a un accident de voiture. Elle reste paralysée et deviens complètement à la merci d’Helmut qui la fait passer pour folle.
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